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La loi indigène
au Brésil

La fin des années 60 marque la prise en compte des peuples de l’Amazone par le Brésil, avec la création de la FUNAI (Fondation Nationale de l’Indien). C’est l’organisme gouvernemental brésilien qui élabore et applique les politiques relatives aux peuples indigènes.


En 1973, la loi relative au statut de l’indien définit les droits des peuples indigènes sur leurs territoires avec notamment l’article 18 ; les terres indigènes ne pourront pas faire l’objet de baux ni d’affaire juridique qui restreignent le complet exercice par la communauté indienne.  Sauf au nom de la raison nationale. 
 

Il faut tout de même noter que le Brésil refuse de s’aligner sur  les législations internationales

qui préconisent que les peuples indigènes soient les véritables «propriétaires» de leurs terres

ancestrales. Ici, ils n’en possèdent que l’usufruit. 

La démarcation des terres indigènes sur décret présidentiel en accord avec la FUNAI, qui débuta en 1988 est aujourd’hui gelée par les parlementaires.

La loi PEC215 propose que la démarcation des terres se fasse non plus par décret présidentiel, mais qu’elle se négocie directement au sein du parlement, dont la plupart de ses membres ont leur campagne financée par des lobbyings de l’agroalimentaire aux intérêts économiques centrés sur l’Amazone. 


Bien que les terres des communautés du Rio Marauià furent démarquées il y a quelques années, l’amendement 45 (rajouté a la loi début 2015) présente une grande menace pour les Yanomami. 


Il propose de donner un siège à un représentant indigène à la Chambre des Députés qui en compte 513. En échange, les parlementaires pourraient « au nom de la raison nationale » imposer la construction de routes, de lignes à haute tension, de ports et voies fluviales ainsi que l’extraction des ressources souterraine, sans aucune consultation des peuples concernés.


C’est face à cette menace que les Yanomami ont décidé de se rassembler dans une association, la Kurikama, afin de se faire entendre, conserver leurs droits et surtout leur mode vie. 
 

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